Accueil Haut de page
Partager sur facebook Partager sur Twitter Partager sur Google +

Pêche sur l’île de Mull

Types de pêche : Mouche et Truite et saumon. Destinations : Ecosse.
Loch Mishnish

© Travelers & Fish - Loch Mishnish

Le récit de Jac

Lors de ce périple familial en Écosse, en avril 2016, une escale de 3 nuits était prévue sur l’île de Mull. Autant dire que 3-4 petites sessions pêche ont été négociées pour Mull avant le départ !!

Des documents assez précis sur les spots de pêche de l’île sont dispos sur la toile, donc je sais à peu près où me diriger. Je veux faire valider mes choix par un « ilien » au plus vite, donc sans tarder, direction LE magasin de pêche (et de livres) de la bourgade. Je me retrouve en face d’une dame qui au fond doit être très gentille, j’en suis persuadé, mais qui n’est pas franchement souriante, et qui ne me donnera visiblement pas d’informations capitales sur la pêche dans le secteur ! Elle confirme tout de même mes « à priori » : la river Aros n’est pas intéressante à pêcher en cette saison, car les niveaux sont bas, je devrai me concentrer sur les lochs ici aussi.

Coup réussi sur le Loch Tor

Le soir même, je me dirige vers le Loch Tor. Le temps est maussade dirons-nous : un vent de tous les diables, une couche épaisse de nuages qui menacent de déverser quelques gouttes à tout instant. À l’arrivée sur le plan d’eau, le lieu ne me semble pas tout à fait hospitalier de prime abord : outre le temps, il faut bien  avouer que ce paysage « pelé », jaunâtre, voire lunaire, a de quoi surprendre.

Loch Tor sur l'île de Mull
© Travelers and Fish, Loch Tor sur l’île de Mull

Équipé, je décide de prendre tout droit à travers les broussailles au lieu d’emprunter un chemin qui m’aurait fait contourner le lac par la gauche. Il s’agit là d’une erreur : je misère 20 bonnes minutes dans des petits marécages, au milieu d’arbustes pas très coopératifs. J’atteins finalement le lac et je m’aperçois que cette anse n’est pas pêchable (vent de face, mais ça je m’en doutais en partant de la voiture), mais surtout pas de fonds et des herbiers qui risquent de me compliquer la vie. Je dois continuer sur ce terrain escarpé… faut les mériter ces truites !!

Je finis par trouver un endroit où dérouler ma soie intermédiaire : pas trop d’eau non plus, mais plus d’herbier et vent de côté. Le temps de commencer à m’acclimater, les gestes s’ajustent, je gagne en précision. Mais elles ne veulent rien savoir. Je change les mouches. J’essaye celles glanées à Tobermory, puis je reviens à mes premières amours d’Oban. C’est le bas de ligne qui est moisi ?? Changeons tout alors… BIM première tape, premier poisson : efficacité maximale !! Me voilà rassuré par la rencontre de cette fario d’une trentaine de cm… Je change de coup, je continue à longer la rive gauche (lorsqu’on regarde depuis le parking) : une cinquantaine de mètres s’offre à moi, sans arbre et sans trop de végétation sur la rive. À cet endroit, je vois qu’il y a beaucoup plus d’eau.

Truite fario aux flancs jaunes pêchée sur le lac Tor
© Travelers and Fish

Et là, les truites s’enchaînent : en 20 minutes, 3 truites se laissent tenter et viennent me saluer avant de repartir dans ces eaux sombres. C’est bon. Maintenant, je me sens pleinement dans mon élément. Je profite de ce moment magique entre deux bourrasques, seul avec mon Loch et mes farios… Je suis pas mal là.

vue des berges du loc Tor
© Travelers and Fish – berges du Loch Tor

Après cette première partie de pêche plutôt encourageante, je repasse au Tackle and Books de Tobermory. Je sais qu’un occupant des lieux s’y connaît sur la pêche : j’ai échangé avec lui par mail avant de partir !! Et puis je dois remettre mon permis de la veille contenant un tableau des captures succinct. Pas de bol… La même interlocutrice m’accueille, mais avec le sourire cette fois. Je lui explique que j’ai fait 4 poissons, elle me demande quelle taille ils faisaient. À ma réponse, « entre 22 et 35 cm », elle me lâche un « brilliant » qui fait presque chaud au cœur ! D’autant plus qu’elle le répétera encore 2 fois lors de notre conversation… Elle m’explique en fait que sur ce plan d’eau, les prises sont généralement beaucoup plus petites (autour de 10-12 cm d’après l’écartement de ses mains…). Et je me dis que le Loch Mishnish étant 2 fois plus cher que le Tor (15 livres la journée contre 7.50), à coup sûr je vais me régaler et voir de (gros) poisson !!

Vue des 3 Loch Mishnish en enfilade
© Travelers & Fish – Vue des 3 Loch Mishnish en enfilade

Coup manqué sur les lochs Mishnish

J’ai prévu de visiter les Mishnish pour le coup du soir, après notre balade en bateau sur les îles de Staffa et Iona (et quelle balade !!). Ce que je ne savais pas, c’est que le retour à la maison serait très tardif, et en conséquence le coup du soir allait être plus que furtif… Il ne durera en effet qu’une grosse heure : une fois garé sur le premier des 3 lochs (qui « communiquent entre eux »), au niveau de la cabane rouge, je m’engage sur les berges du lac et m’aperçois que des herbiers affleurent tout du long… Mauvais choix donc que d’attaquer les Mishnish par ce côté, je le saurai pour le lendemain… Je n’ai plus vraiment le temps d’aller jusqu’ au 2e ou 3e, donc je choisis de pêcher l’eau en l’absence de gobage ou de réelle activité de surface. Je m’ « aventure » tout de même jusqu’ à la jonction entre les 2 premiers plans d’eau, en me disant que ce rétrécissement sera propice à un quelconque regroupent de poissons ? Peine perdue, coup du soir raté.

Je longe le lac pour retrouver la voiture, la nuit tombe : quelques gobages commencent à s’apercevoir, malgré une faible présence d’insectes, mais des gobages trop lointains pour que j’arrive à les atteindre, qui plus est dans cette obscurité…

De retour le lendemain matin donc, gonflé à bloc ! Tous les forums s’accordent pour décrire ce loch comme idéal pour la pêche, ce doit être vrai !! Ce matin, il fait très beau (trop ?), le vent s’est calmé par rapport à la veille, je suis toujours aussi seul au bord du loch : pas un pêcheur… pas une truite… J’aurais beau essayer toutes les soies disponibles pour ma petite Airflo, essayer toutes les mouches possibles, rien n’y fera. Soit je suis passé à côté de quelque chose, soit elles sont planquées et ne veulent rien savoir, le résultat est le même : grosse déception.

Conclusion

L’île de Mull, un endroit splendide, des paysages magnifiques, des lochs poissonneux j’en suis convaincu, même si je n’ai pas su exploiter tout leur potentiel…

Léger regret aussi de ne pas avoir pu tester les jolies « petites rivières à crue », où la présence de saumons ou autres truites de mer est annoncée.

vue panoramique du Loch Mishnish
© Travelers and Fish

 

Guide pratique

Comment y aller ? Il est où le coup ? Sont où les fishs ?

Pour trouver ces 3 lochs (Tor, Mishnish et Frisa) : depuis Tobermory, prendre direction Dervaig : les 3 s’enchainent (Frisa n’est pas visible depuis la route, mais le parking ne peut pas se rater) et le premier plan d’eau est à moins de 10 minutes en voiture.

 

 

Quelles techniques ?

Pour la mouche sur les lochs, une soie de 6 semble la plus appropriée : le vent est souvent présent. Pour les mouches j’ai la plupart du temps évolué en noyée ou nymphe en l’absence de gobages : la black pennel reste une valeur sûre.

Autres mouches utiles :

Où acheter le permis / du matos de pêche ?

Achat du permis au Tackle and Books de Tobermory : tackleandbooks

Autres spots à prospecter à proximité

LE document de référence pour la pêche sur Mull : brochure Mull

Qui précise la règlementation locale et les poissons présents sur chaque endroit à pêcher sur l’île.

Exemple de carte « utile » déclinée pour le Loch Torr : carte loch Torr

Egalement à visiter dans le coin

Les activités outdoor sur l’île de Mull ne manquent pas : randonnées, cyclotourisme, sorties en bateau …

C’est aussi un territoire prisé par les amoureux de la nature et des animaux car de nombreuses espèces sont présentes sur et autour l’île de Mull : dauphins, macareux, red-deers, etc.

Toutes les infos touristiques sont disponibles ici : http://www.isle-of-mull.net/attractions/

Pour une balade entre dauphins et macareux : http://www.turusmara.com/

macareux aux larges de l'île de mull
© Fish and child

Où dormir, où manger ?

Si l’île de Mull est plus vaste qu’il n’y parait, les commerces sont loin d’y être développés en dehors de Tobermory et Craignure. Aussi, préférez un logement à proximité de Tobermory si vous ne voulez faire un tour au pub ou manger dehors.

Les gîtes (self catering) sont souvent -pour ne pas dire toujours – loués à la semaine mais il est possible de trouver des maisons pour quelques jours. Le plus simple étant d’envoyer une demande simutanée à tous les gîtes de l’île via ce lien : http://www.accommodationsmull.co.uk/

Notre expérience : Lors de notre séjour sur l’île de Mull nous avons séjourné au Darag Beag, une petite maison pour 7 personnes, sur les hauteurs de Tobermory. Un parfait pied à terre, très propre et accueillant.

Pour les hôtels et B&Bhttp://www.isle-of-mull.net/accommodation/

Côté restaurant, nous avons testé et validé :

  • The Mishnish : d’un côté un pub écossais chaleureux, de l’autre un resto plus moderne mais au menu typique de l’île
  • The Western Isles Hotel  : restaurant chic mais aux prix très raisonnable. Le service est impeccable et la vue sur la baie de Tobermory inoubliable.

Enfin, ne pas quitter Tobermory sans avoir goûté aux scones de la Tobermory Bakery & Tea Room installée sur le port.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.